Un nouveau petit carnet

Et voilà, encore un nouveau petit carnet qui vient peut-être s’ajouter à ma collection… Ou peut-être pas, tout dépendra de la qualité de ce que j’y écrirai. Peut-être histoire de parler d’un miracle, En effet, il y a deux mois, j’ai décidé d’arrêter, tout arrêter, d’un coup, sans rien dire à personne et sans médicaments. Huit jours d’enfer. Crises épileptiques, pertes de conscience, tremblement et sudation, spasmes et vertiges, J’ai cru que j’allais crever.

Le temps file, tant de choses ont changé, sauf moi. Je reste toujours un peu à côté de la plaque, l’esprit abîmé, le visage fatigué, perdu et déprimé. Et puis, par chance, Florence, ma psychologue, a pris ma détresse au sérieux, a compris l’urgence de la situation et m’a immédiatement pris en charge. Aujourd’hui, tout semble encore compliqué, mais j’avance. Mes démarches administratives avancent : elles sont quasiment à jour. Je suis entouré de très près par une équipe volontaire, efficace et humaine. Pourtant, j’ai encore du mal à réaliser que je suis en train de changer (dans le bon sens, bien sûr).

Et puis il y a aussi l’histoire des stylos de couleur, on les a trouvés hier avec Alex, Mylo et Emy. Ils sont venus me rendre visite à l’hôpital. On est sortie un peu et on s’en est allé dans un parc en plein air où l’on s’est installé à une table avant de commencer à dessiner. J’ai eu confirmation que petit Mylo est bien né le 17 janvier 2018, il y a déjà sept ans. Emy, elle, a quatre ans… Déjà.

C’est que lorsqu’on est sous l’emprise du produit, on ne réfléchit plus, on est incapable de penser. On tourne en rond, on fait du surplace, et on ne se pose pas de questions. De toute façon, on finit par tout perdre… Et, quand on n’a plus rien à perdre, il ne reste plus rien non plus à quoi se raccrocher. « SDF » – « Sans Difficultés Financières », comme certains de mes acolytes d’infortune aiment à en plaisanter…

métabolisation relationnelle

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Tibby Albury (c)2006 -Tout droit réservé


Que de siècles et de siècles engendrant, au rythme des saisons qui défilent à toute allure, ses générations. Le temps passe et dessine un paysage en perpétuel mouvement. Une infime partie du film composera avec moi dedans, l’instant d’une vie au présent, marquée de sa date de péremption. Générations d’hommes s’employant plus ou moins utilement à construire, détruire, reconstruire une cité, un empire, une civilisation.

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